La petite déprime qui casse les couilles

Salut les gars.

Ces temps-ci ça ne va pas très fort et j’ai mis du temps à me rendre compte que je n’étais pas aussi clownesque que d’habitude. Je m’en suis notamment rendu compte grâce au blog. Il y a quelques semaines, quand j’étais encore en cours, je me plaignais sans cesse de ne pas avoir assez de temps pour écrire et une fois en vacances je vous ai promis des tonnes et des tonnes d’articles. Finalement je n’en ai écrit qu’un. J’avais perdu mon inspiration, mon envie de parler … alors que je suis certainement la pire des pipelettes. Cela m’a mis la puce à l’oreille quant à mon état : c’est franchement pas la forme.

Une fois ce constat posé, j’ai quand même essayé de me demander d’où ça venait, ce qui avait pu provoquer cette soudaine déprime. Impossible de trouver. J’ai cherché un évènement, un problème particulier … Et puis j’ai compris que ce n’était pas ça. J’ai compris que j’encaissais juste depuis trop de temps et que j’avais épuisé toutes mes forces.

Je pense que ça a commencé en août dernier, j’étais seule chez moi (amoureux et copains en vacances ou au boulot), malade comme un chien et bloquée à l’intérieur à cause du temps de merde. Le bonheur dans toute sa splendeur. Septembre est arrivé, apportant la pire rupture de ma vie dans ses valises. La pire puisqu’inexistante : plus de nouvelles, une vraie disparition du jour au lendemain. Mais je crois que je devrais en parler un de ces jours, il est temps. Voilà il m’a enterrée vivante. Depuis j’ai une vision complètement faussée de ma capacité à l’amour et c’est une souffrance si violente qu’elle en vient même à perturber mon corps. Mon corps parlons-en. Lui aussi ne m’a pas aidée cette année. Depuis un moment j’ai des tumeurs dans les seins. Elles ne sont pas cancéreuses mais sont très gênantes et douloureuses, ne cessent de grandir et de se multiplier. Je dois aller consulter un spécialiste mais je ne cesse de repousser la prise de RDV pour ne pas voir le couperet tomber. Puis en mars/avril, nouvel épisode. Mes ovaires ont décidé de faire les cons aussi. Bim, problème ovarien, dont je tairai le nom histoire de conserver un peu de mystère, mais qui a fini de m’achever. Difficile d’entendre à 22 ans qu’il va falloir commencer un traitement hormonal de plusieurs années parce que sinon « ce sera difficile quand vous voudrez des enfants ». Bon j’encaisse. Problèmes relationnels aussi avec une ancienne amie qui nous a sorties de sa vie mais visiblement veut faire des histoires et ne se gêne pas pour user de mensonges à son compte. A priori perte d’un membre de ma famille que je considérais comme ma soeur. Rajoutez à cela la fac pour laquelle j’ai eu du mal à trouver la motivation certaines semaines et les problèmes financiers que tout étudiant rencontre et vous comprendrez que l’année a été très pénible. J’insiste bien sur le « très pénible ». Et je vous ai passé certains épisodes qui doivent rester privés qui n’ont pas aidé non plus. Cela fait donc 9 mois que j’encaisse, encore et encore, sans avoir conscience de m’épuiser un peu plus chaque jour. J’en suis arrivée à un stade où je ne ressens plus rien, ni joie, ni colère, je suis incapable de verser la moindre larme. C’est le pire des états que je puisse subir.

Je ne suis pas femme à me plaindre, je déteste raconter ce qui ne va pas, je ne supporte pas d’en reparler encore et toujours mais là j’ai compris que je devais le faire. Certains ne comprendront pas, et parleront d’un manque de pudeur parce que j’ai dit ceci de façon publique mais ce blog m’a toujours servi à exorciser mes démons. J’ai choisi d’écrire cet article après une très très longue réflexion et j’espère ne pas le regretter. Cela me semblait obligatoire pour que je puisse laisser tout ceci derrière moi et repartir sur de bonnes bases.
J’espère également que le fait de livrer mes problèmes décomplexera d’autres guerrières comme moi, qui ne partagent pas leurs peines, à le faire. On a tous une certaine force intérieure, mais elle connaît certaines limites. J’ai franchi ces limites, je n’ai plus qu’à reconstruire mes murailles, lentement mais sûrement. Pour cela j’envisageais de partir quelques temps à Rome, ville de mon coeur, mais mon compte en banque m’a vite rappelée à l’ordre. Espérons que ce ne soit que partie remise.

Je reprendrai très très vite du poil de la bête parce que je suis comme ça, je ne sombre jamais très longtemps et à ce moment-là je serai extrêmement heureuse de continuer ce blog que j’aime tant et qui vous plait. J’aimerais faire apparaître Paris, San Sebastian, Cap-Ferret et Rome dans la catégorie voyages et je voudrais faire une catégorie mode incluant un « look de la semaine » ou « looks du mois » suivant ce qui sera le plus simple pour moi ainsi qu’un « streetstyle » puisque je suis perpétuellement émerveillée de la créativité des gens que je croise parfois concernant leurs styles.

En attendant portez-vous bien, focalisez-vous sur le positif puisqu’il y en a toujours, profitez du soleil et des gens que vous aimez et laissez de côté ceux qui ne vous méritent pas. Croyez en vous, ce n’est pas aux autres de le faire.

Perso, ça va déjà un peu mieux. 

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