Samedi tout gris samedi qui sourit ? (Oui j’essaie d’inventer des rimes). En tous cas pour moi c’est samedi à la fac comme tous les samedis … Aujourd’hui je n’avais pas envie de bosser entre deux cours, alors autant en profiter pour écrire.
Aujourd’hui je voudrais discuter d’un sujet qui me tient vraiment à coeur, celui de la fierté mal placée, celle qui est injustifiée et qui va trop loin.
Déjà, sur l’idée même de fierté, une chose qui me dérange c’est qu’elle est trop valorisée. C’est bien de ne pas se laisser marcher dessus, par contre ne pas savoir baisser la tête quand on a merdé à quel moment c’est une qualité ? Comment ce presque orgueil peut-il être toléré, accepté et même félicité parfois ?
Perso j’ai quand même reçu l’idée de mon papa (lui-même beaucoup trop fier, ce doit être pour ça que je ne tolère pas du tout) qu’il ne fallait jamais baisser les yeux. Jusqu’à mon adolescence j’étais comme ça, incapable d’admettre que j’avais tort, incapable de reconnaître que, oui, j’avais certainement tiré sur la corde et putain c’était chiant. C’était vraiment so pénible, pour moi comme pour les autres. Pour moi parce que finalement je rentrais dans des situations de conflits inutiles et que c’est toujours désagréable, mais aussi pour les autres qui finalement devaient composer avec ça.
J’ai décidé de grandir. Prendre de la maturité ce n’est pas prendre de l’âge, c’est admettre que parfois on déconne, qu’on doit changer pour du meilleur. Il me semble impossible de devenir un adulte accompli en restant dans des schémas d’échecs perpétuels qui nous sont imputables. Maintenant je mets un point d’honneur à demander pardon à l’instant même où on me dit que j’ai abusé (Juliette confirmera).
Alors j’ai grandi. Je ne veux plus à tout prix avoir raison. Quand je suis certaine de moi je m’exprime, quand je n’en sais rien je m’abstiens. Quand je sais que je suis légitime à me plaindre de quelque chose je m’en plains, si je pense que les torts sont partagés je présente d’abord des excuses pour mes conneries avant d’aller me plaindre de celles de l’autre. Il n’y a que comme ça que des relations saines peuvent fonctionner. Une chose qui ne change pas par contre c’est que lorsque je sais que j’ai raison parce que je me base sur des faits établis et validés par mes consciences (à savoir Jade et Juliette 90% du temps), je suis une mule. Je refuse absolument de lâcher du leste face à quelqu’un de mauvaise foi. Encore pire si j’ai été blessée. Ici il ne s’agit à aucun moment de fierté, c’est juste de la dignité.
Je parle de mes consciences non pas car je suis incapable de prendre une décision seule mais parce que je pense que parfois c’est important d’avoir un avis extérieur sur son propre comportement. Il est important d’avoir quelqu’un qui sera capable de nous dire qu’on abuse, prendre du recul sur soi-même peut être compliqué, surtout dans des états de colère.
Moi qui pensais que reconnaître mes torts c’était de la pure faiblesse, je me suis peu à peu rendu compte à quel point c’était salvateur d’avouer qu’on regrette, qu’on aurait pas du faire ce qu’on a fait ou dire ce qu’on a dit. J’avais 15 ans, a priori pas la lumière à tous les étages, donc finalement c’est acceptable. Les ados, faut le dire c’est une espèce un peu à part. Par contre avoir encore ce type de comportement à l’âge adulte c’est chaud. Et empoisonner des relations de travail, d’amitié ou d’amour juste parce qu’on n’est pas capable de dire « Je reconnais que j’ai été blessant », « J’entends tes reproches » c’est franchement ridicule. Le mieux c’est quand la mauvaise foi commence à pointer le bout de son vilain nez « Mais non mais c’est toi qui …. » non aller stop, bouge, bouge, bouge.
Mon seul objectif c’est de pouvoir me regarder dans le miroir tous les soirs en me disant que j’ai bien agi, que je n’ai pas été une connasse et que je n’ai pas de regrets, notamment à propos de comportements que j’aurais pu avoir.
On est samedi, c’est une bonne journée pour faire la fête et être heureux, je vous conseille donc de bien réfléchir sur vos regrets à chacun et d’essayer de rectifier le tir pour vous coucher l’esprit tranquille, il n’y a rien de plus agréable. Sauf de vous coucher l’esprit tranquille à côté de votre mec peut-être ? Je ne sais pas il faudra que j’essaye, je suis sur le coup …
Rappelez vous simplement que souvent les personnes que vous avez blessées sont blessées justement parce qu’elles vous aiment.
A l’amour ❤