J’ai décidé de me jurer fidélité

Premier article de 2019. J’ai si peu écrit l’an passé … Très honnêtement je pense avoir vécu l’année la plus difficile de ma vie car j’ai eu droit au combo ultime où rien ne va : études, argent, amour, famille … de toutes manières je ne fais jamais les choses à moitié. Cependant, j’avoue que cette fois-ci, c’est un jackpot dont je me serais bien passé.

Sans faire de langue de bois (ce n’est définitivement pas mon genre), j’ai vraiment pris des claques à répétition en 2018. Bien entendu il y a eu quelques bons moments, mais même ces moments-là ont fini par être gâchés d’une manière ou d’une autre. Alors je pourrais vous dire « on efface tout et on recommence« . Ce serait la solution de facilité. Mais non. Je refuse d’effacer, sinon je sais que je referai les mêmes erreurs. Mon credo c’est plutôt « on assume et on apprend« .

Cette année a été la plus intense que j’ai pu vivre jusqu’ici : j’ai souffert, j’ai désiré, j’ai échoué, j’ai découvert, j’ai haï, j’ai aimé, j’ai perdu, j’ai détesté … En réalité rien n’a été fade, absolument rien. Tout a été vécu à fond, sans aucune limite et c’est ce que je voulais. En cela je ne regrette rien, même mes pires chagrins, même mon coeur en miettes. J’ai appris, beaucoup appris, sur la femme que je voulais être, sur mes limites, sur ma résilience, sur ma part d’ombre.

J’ai eu 25 ans et j’ai vraiment commencé à me poser des questions sur ce qu’allaient être ces prochaines années. J’ai tendance à penser que la vingtaine est faite pour poser les cadres dans lesquels nous choisirons d’évoluer plus tard. Bien que ces cadres ne soient pas immuables et qu’on ne soit enchaîné à rien ni personne, on choisit quand même des directions, des opinions, des désirs qui définiront nos rêves et objectifs.

Une part importante de ces questionnements concerne évidemment les relations qu’on peut avoir aux autres, et particulièrement les relations amoureuses. Cette année, et pour la première fois depuis …. 2015 je crois, j’ai plongé. Je me suis jetée la tête la première. Un vrai saut de l’ange. Sans filet, sans protection. J’ai aimé quelqu’un, que j’aime encore d’ailleurs (oui c’est comme l’alcoolisme, la première étape c’est d’accepter). Quelqu’un qui n’est pas disponible, quelqu’un qui n’arrive pas à définir ses envies. Depuis plus de deux ans que je le connais, on m’a répété un bon million de fois que c’était une mauvaise idée, que ça devait s’arrêter, qu’avec mon caractère c’était impossible que je me laisse faire, qu’il se jouait de moi .. Comme à mon habitude je n’ai rien écouté. Et j’estime que j’ai eu raison. Je me suis entêtée, une vraie mule, et je n’ai aucun regret. On s’est beaucoup apporté, on s’est donné ce que d’autres ne pouvaient nous offrir, on s’est complétés. Cette relation avait sa propre beauté, qui n’appartenait qu’à nous.

Une autre interrogation concerne ce que je vais faire de ma vie. J’ai échoué à mon concours. Après des mois de torture à ne plus dormir, me faire vomir, perdre mes cheveux, pleurer des torrents de larmes, ce que j’avais prédit est arrivé. J’ai loupé. Les semaines qui ont suivi cet échec ont été un vaste enfer. Je n’ai jamais autant bu de ma vie, autant fait la fête jusqu’au petit matin … je ne me suis jamais autant flinguée en réalité. Entendons-nous bien, je suis toujours sortie, j’ai toujours été un oiseau de nuit, mais c’était toujours des moments heureux qui n’avaient pas pour but de noyer mon mal-être. J’ai bien cru tout abandonner et ne pas avoir la force de recommencer, mais on m’a bien remis les points sur les I, notamment l’Homme, et je suis repartie pour un tour. Le second round commence la semaine prochaine.

De tout ça, j’ai essayé d’extraire une pensée positive. Finalement ce dont j’ai pris conscience, c’est qu’il était temps que je prenne soin de moi-même. Il est temps que je me traite avec un peu plus d’amour et que je m’accorde une certaine confiance. Peu importe le fabuleux entourage que je peux avoir (je vous invite d’ailleurs à regarder cette vidéo pour voir à quel point je n’ai que des numéros 10 dans ma team), peu importe le mâle alpha que j’aurai à mes côtés (oui désolée je ne fais pas dans le petit garçon timide), peu importe mes échecs ou mes réussites, ce ne sera toujours que moi jusqu’à la fin de mes jours. Je serai seule juge de mes actions et de mes pensées, ce qui m’arrive de mauvais c’est souvent car j’ai bien voulu me l’infliger ou parce que je n’ai pas fait le taff pour améliorer la situation, ce qui m’arrive de bien est rarement le fruit du hasard mais plutôt ce que j’ai mérité. Tout ce qui fait ma vie relève de ma propre responsabilité et finalement peu des autres : les situations dans lesquelles je me mets sont le fruit de circonstances choisies, les gens que je côtoie sont des rencontres que j’ai accepté de faire et ce que je pense relève entièrement de mes expériences.

J’ai donc passé une sorte de pacte avec moi-même où je me suis jurée d’aller de l’avant, quoi qu’il arrive, de prendre les décisions importantes, même si elles sont difficiles, et de suivre mon instinct, car il ne me trompe jamais. Chacun est responsable de son existence mais aucunement de celle des autres. Si mes décisions affectent un proche de façon négative, c’est certainement parce que lui n’a pas eu le courage de faire un choix important, alors je vais arrêter d’essayer de contenter tout le monde quitte à en souffrir. Il y a des poisons émotionnels qu’on peut s’épargner.

Cette vie est la mienne, je n’ai aucune certitude sur le fait qu’on m’en offrira une autre, et je n’ai pas le temps de la laisser filer. 

Si je viens écrire ça, en pleine nuit un samedi, c’est évidemment d’une part pour exorciser mes démons, faire la démarche de poser des mots sur ce qui me tracasse est une vraie thérapie, mais aussi parce que j’espère que ça pourra résonner dans l’esprit d’autres personnes. Sachez qu’il y aura toujours des lendemains qui chantent, il y aura toujours un moment à vivre, un sentiment heureux à éprouver, une rencontre à faire … et tout ça vaut amplement la peine de vivre, de prendre les décisions utiles et de vraiment se demander ce qu’on attend de cette existence.

Voila, maintenant la philosophe low cost va un peu se taire. Je vous souhaite vraiment, mais très sincèrement, tout le bonheur du monde à portée de main et le courage nécessaire pour l’attraper à bras-le-corps.

 

 

2 réflexions sur « J’ai décidé de me jurer fidélité »

  1. Mon petit bébé ces mots sont si justes et si beaux. Personnes ne peu juger ta raison et tes décisions. Tu es si forte et pour moi exemplaire, à tes côtés pour le meilleur et pour le pire j’espère te rendre 2019 un peu plus heureux et te voir épanoui dans tes nouveaux projets et l’avenir ! En tout cas je te tiendrai toujours la main ❤️ tu es une femme merveilleuse !

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    1. … comme je serai toujours là pour toi ❣️
      Je t’aime mon petit chat

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