Traverser les orages

J’étais trop heureuse ça pouvait pas durer. C’était beaucoup trop le bonheur ces dernières semaines : vacances paradisiaques, obtention du Master 1 avec mention, flirt avec un mec beaucoup trop canon, concerts topissimes … non clairement j’étais assise au sommet de la montagne du kiff, je nageais en plein océan du « ma vie est au max« .

Et donc évidemment, comme à chaque fois que ça va trop bien, le karma est revenu me gifler en plein visage. Une vraie gifle, la main bien à plat, celle qui te sonne un peu.

Ma copine Jade sait pertinemment à quel point je suis le bouc émissaire de l’univers. Il m’arrive toujours des trucs totalement improbables. Exemple mercredi. Je vais gentiment m’asseoir à l’orangerie du jardin public, qui pour le coup est vraiment un lieu que j’affectionne, pour lire un peu, me calmer et profiter du soleil. Je venais juste de décider d’essayer de faire le deuil du flirt en question (en me disant qu’un mec qui me regarde une semaine sur deux ce n’est plus possible), et là un missile se pointe, et pour tout un tas d’éléments non négligeables me ramène justement à ce crush. Déjà c’était mal barré. Bon, sans que je ne puisse expliquer comment ni pourquoi on finit par se parler et il se trouve qu’il porte le prénom d’un ancien amour, plutôt douloureux. Obligée de me concentrer comme Griezmann avant qu’il ne tire un pénalty pour ne pas être décontenancée.  Bref, je ne vais pas me plaindre qu’un mec aux yeux transparents m’ait joué de la guitare pendant deux heures, mais j’ai juste pas la force d’essayer de transformer cette rencontre en autre chose qu’un moment agréable suspendu dans le temps (Laura je t’entends grogner jusqu’ici).

Du coup comme je le disais un peu plus haut, les évènements font que je suis à mon appart, en centre-ville, et que je meurs d’ennui. Je gère très bien tout un tas de choses, mais pas l’ennui. C’est une vraie torture pour moi, depuis toute petite. J’ai déjà booké pas mal d’activités avec mes potes mais rien pour aujourd’hui. N’étant jamais à cours d’idées désastreuses et ne manquant jamais une occasion de précipiter ma propre chute, je me suis dit que j’avais qu’à réactiver mon Tinder et puis voir si je ne rencontrais pas un mec sympa, mais dont je n’aurais certainement pas grand chose à faire, pour aller boire un verre et tromper un peu l’ennui. Rien à faire, rien ne retenait mon attention. Comme ces jours où tu pars faire du shopping sans conviction et que tu rentres bredouille. Tout pareil. Mais là, summum du mauvais karma, je trouve quelqu’un que je ne m’attendais pas à voir. Non je pense vraiment que je suis poursuivie. Le chat noir c’est moi.

J’en viens à me dire qu’il va vraiment falloir me sortir de cet appartement parce que je commence à tourner en rond comme un lion en cage et c’est très mauvais signe. Je commençais à voir les choses s’améliorer … et puis cet épisode Tinder ça m’a quand même mis un petit coup au coeur. Donc l’appli va replonger dans les tréfonds de l’app store pour un bon moment, et c’est aussi bien, j’ai pas du tout les nerfs pour gérer ça en ce moment.

Finalement, s’il faut une conclusion, cette petite semaine d’orages, m’a confirmée que je suis faite de marbre, d’une dureté extrême mais fragilisée par le moindre éclat. J’ai le coeur beaucoup trop fragile, heureusement que je peux avoir un caractère en béton armé sinon je ne donne pas cher de ma peau.

Malgré tout, même si ces derniers jours ont été éprouvants et que j’ai enchaîné les tracas en tous genres, ça ne remet pas forcément en cause mon bonheur. Il faut toujours un peu de pluie pour apprécier le beau temps, un peu d’échec pour savourer le succès et un peu d’obscurité pour désirer la lumière. L’important est de ne jamais se laisser faire.

Et puis merde je n’ai qu’une vie, j’ai nagé avec les dauphins, j’ai vu Phil Collins en concert et j’ai eu mon Master 1 avec mention bitcheeees ❤

L’avenir ne peut être que radieux

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